Le secteur bancaire français

 

Le secteur bancaire français

Le secteur bancaire français a considérablement évolué au crous des vingt dernières années, tant du point de vue des structures que de celui des statuts et de la règlementation. La libéralisation de l'environnement économique et financier a entrainé une diversification des activités et des lignes de métier. Entre 1986 et 1999, l'Etat a privatisé la quasi totalité des banques dont il était actionnaire en trois grandes étapes:

  • 1986-1988: privatisation des compagnies financières de Suez, de Paribas, de la Société Générale, ainsi que de la compagnie BTP.
  • 1993-1997: dix neuf autres banques sont privatisées dont notamment la BNP et ses filiales, la BFCE et le Crédit local de France;
  • 1997: les derniers établissements bancaires sortent du secteur public (CIC, le Crédit Lyonnais)

Quelques chiffres

500 entreprises bancaires

427 agences pour 1 million d’habitants (moyenne européenne : 490)

500 000 salariés

1 051 milliards d’euros de crédits

914 milliards d’euros de dépôts

12 milliards d’opérations de paiement traités chaque année

Le secteur bancaire français englobe plusieurs groupes figurant parmis les plus grandes banques mondiales. Sept groupe se partagent environ les trois quart des activités: le Crédit Agricole-LCL, BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Mutuel-CIC, la Banque Postale ainsi que les caisses d'épargne et le groupe populaire en cours de rapprochement.

 

Les trois premières banques françaises :Crédit Agricole, BNP-Paribas et la Société Générale, se classent parmis les cinquante plus grandes banques du monde.

Les banques occupent une place essentielle dans l'économie française, dans le financement de l'économie. C'est le troisième pilier de l'économie composé essentiellement de grands groupes, de corporations.

Depuis quelques années et ce malgré la dernière crise financière, la désétatisation, l’ouverture des marchés et de la concurrence, les banques ont réussi à réorganiser et à rationaliser leurs activités.

Les nouveaux défis ont entrainé une concurrence intense et ont provoqué des mutations brutales, qui ont pendant longtemps été retardées par le contrôle de l’état.

Depuis une dizaine d’années, on observe un mouvement de fusions-acquisitions, de prise de contrôle restructurant le système bancaireParmi les exemples les plus illustrant, nous pouvons citer :

·         1997, Paribas cède le Crédit du Nord à la Société Générale et le Crédit National achète la Banque Française pour le Commerce Extérieur, la fusion de ces deux dernières entités entraînant la création de Natexis.

·          1999, la BNP fusionne avec la Banque Paribas, et, en 2000, le CCF est l’objet d’une OPA amicale de la part du groupe britannique HSBC.

Ces opérations prennent une dimension accrues avec le rachat du Crédit Lyonnais par le Crédit Agricole, en 2003, et par le rachat de CDC IXIS par le Groupe des Caisses d’Epargne.

Les banques françaises dans le monde

 Le système bancaire français offre une large ouverture internationale, en particulier européenne, qui se matérialise par l’importance de la présence d'établissements de crédit français en Europe et de nombreux établissements européen en France. Mais l’internationalisation des banques française s’est également effectuer aux États-Unis, en Europe de l’est, en Asie et en Amérique Latine.  Les banques françaises à l’étranger ont développé deux types d’activités combinant des activités de banques de réseaux avec des activités de banques de marché et d’investissements. Ce choix les place à niveau de rentabilité dans la moyenne européenne étant donné les fluctuations des marchés boursiers.

De plus, les banques sont obligées de faire face à la concurrence européenne et de respecter les règlementations communautaires (qui représentent environ 70% de la règlementation nationale).

Ainsi, il existe plus de 500 implantations, dans 23 pays de l’espace Schengen. Le premier pays avec lequel la France travaille dans le système bancaire est l’Italie.

La présence française est très importantes en Italie notamment à travers des grands groupes bancaires mais également au travers de particuliers possédant de forts investissements dans les capitaux de banques et d’entreprises italiennes. Le marché italien bien qu’encore très morcelé, présente l'avantage d'être très sécurisé compte tenu de son ancrage dans la zone euro et très attractif au vu de son léger retard dans certains produits clés tels que le crédit immobilier, le crédit à la consommation ou encore l'assurance-vie, marchés sur lesquels les banques françaises se sont largement positionnées